6e et dernier volet de notre série sur les métiers du Centre Opérationnel Transilien : Emmanuel nous parle aujourd'hui du métier de DLOT.
Pour clôturer cette série de billets consacrée aux métiers du Centre Opérationnel Transilien, je suis allée à la rencontre d’Emmanuel. Il est DLOT sur la ligne R et il a bien voulu se prêter au jeu de l’interview pour répondre à mes questions.
- Bonjour Emmanuel, pour commencer : ça veut dire quoi, DLOT ?
DLOT, ça signifie « Dirigeant Local Opérationnel Transilien ». Depuis le Centre Opérationnel Transilien D & R, je veille au bon fonctionnement de nos lignes et je suis le « chef d’orchestre » des agents du COT pendant leur service.
« Chef d’orchestre » du COT et représentant de la ligne R en crise.
Quand un incident survient et impacte la circulation des trains, mon rôle est de m’assurer de la bonne mise en place des adaptations. Je peux également être présent en salle de crise de Paris Sud-Est.
- Comment fonctionne cette salle de crise ?
La salle de crise de Paris Sud-Est – qui se situe dans le même bâtiment que le COT – est ouverte par le gestionnaire d’infrastructure quand un incident survient sur son réseau et affecte la circulation des trains.
À chaque ouverture de la salle, SNCF Réseau appelle les représentants de chaque entreprise ferroviaire touchée ainsi que plusieurs astreintes. Par exemple, en cas d’interruption du trafic dans le secteur de Paris Gare de Lyon, je suis appelé avec les représentants opérationnels de TGV INOUI, TER Bourgogne-Franche-Comté, Rémi Train Centre Val de Loire, les entreprises de fret ferroviaire, etc. Nous réalisons des points réguliers dans lesquels nous partageons l’évolution de la situation sur le terrain (remise en état des installations, par exemple) et partageons les offres de transport de chaque transporteur. En tant que DLOT, je veille à ce que les trains de la ligne R circulent comme convenu.
- En tant que DLOT, quelles sont tes missions en cas de situation perturbée ?
Au sein de la salle de crise, je collecte les informations et les décisions données par le gestionnaire de réseau et je les transmets aux agents du COT pour leur mise en œuvre.
Quand la capacité du réseau est réduite (avec, par exemple, moins de voies disponibles pour faire circuler les trains), je définis avec le GTI / GM le plan de transport à adapter sur la ligne R selon nos standards. En collaboration avec l’astreinte dédiée à l’information & la prise en charge des voyageurs de la région de Paris Sud-Est, je m’assure que le CPIV et le CM possèdent bien tous les éléments utiles pour communiquer. Enfin, je fais également le relais avec les autres services de la ligne R qui ne sont pas basés au COT pour que tout le monde soit mobilisé avec le même niveau d’info.
- En dehors des situations de crise, quelles sont tes autres missions ?
En tant que DLOT, mon travail consiste aussi à travailler sur le « pré-opérationnel » en préparant certaines opérations avant leur mise en place. Je m’assure notamment que les sujets liés aux travaux sont calés et que les adaptations nécessaires (ajustements du plan de transport, opérations de maintenance en collaboration avec le GOF, plannings des conducteurs, information délivrée aux voyageurs, etc.) ont bien été réalisées en amont. Pour les épisodes météos particuliers : fortes chaleurs, neige, gel… Je procède aussi à cet exercice de préparation.
Travailler le pré-opérationnel et analyser les incidents passés pour s’améliorer.
Je reviens également sur les incidents passés en analysant la pertinence des scénarios appliqués, en échangeant avec les métiers présents durant ces situations perturbées et en m’intéressant aux retours des voyageur(se)s afin de nous améliorer.
- Pour finir sur une note un peu plus personnelle, quel a été ton parcours à la SNCF ?
J’ai commencé ma carrière à la SNCF à 16 ans. Durant mon parcours, j’ai travaillé dans diverses activités (matériel, fret, circulation des trains, etc.), en faisant même une escale par une filiale, qui me permettent aujourd’hui d’avoir une bonne expérience du fonctionnement du réseau & des plans de transport.
En 2020, j’ai eu l’opportunité de travailler à la définition et la création du métier de DLOT, ce qui m’a permis ensuite d’arriver naturellement sur ce poste.
Je remercie Emmanuel d’avoir bien voulu répondre à nos questions.
C’est ainsi que s’achève notre série d’articles consacrés aux métiers du Centre Opérationnel Transilien. J’espère que ces portraits vous ont permis d’en savoir un peu plus sur ces métiers de l’ombre, peu connus du grand public. S’il vous reste des questions, les agents du COT prendront plaisir à répondre à vos interrogations. N’hésitez pas à les noter dans l’espace commentaires !
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