La soirée du mardi 21 octobre a été marquée par la panne d'un train de travaux arrêté entre les gares de Moret - Veneux les Sablons et Montigny sur Loing. Revenons ensemble sur la chronologie et la gestion de cet incident.
Ce mardi 21 octobre à 14h21, un train de travaux tombe en panne alors qu’il se trouve à la voie 2 entre Moret – Veneux les Sablons et Montigny sur Loing. Il s’agit d’une bourreuse, c’est-à-dire un engin de travaux ferroviaires qui sert à positionner la voie et à compacter le ballast sous les traverses. Son gabarit : 28 mètres de long et un poids de 72 tonnes ! Le train ne pouvant pas repartir, les équipes du gestionnaire de réseau recherchent une locomotive de secours afin de libérer la voie au plus vite.
La panne de ce train entraîne l’interruption du trafic depuis Montargis jusqu’à Moret – Veneux les Sablons, dans ce sens de circulation, ainsi que des retards et des suppressions sur le reste de la ligne. Les premières informations sur cet incident vous sont communiquées en gare et sur les médias digitaux à partir de 14h30.
Suite à cet incident, un train POMA de la Ligne R – qui avait quitté la gare de Montargis à 14h02 – est arrêté en gare de Nemours Saint-Pierre. Il ne pourra avancer que lorsque la bourreuse aura libéré la voie 2. Dans cette attente, les agents du Centre Opérationnel Transilien passent auprès du service PC Bus Transilien une commande de bus pour prendre en charge les voyageurs du train POMA. Malheureusement, aucun transporteur ne sera en capacité d’accepter cette demande.
Par ailleurs, l’arrêt prolongé du train POMA à Nemours Saint-Pierre, provoque la mise en sécurité d’un passage à niveau situé à proximité, ce qui entraîne également des ralentissements pour les trains circulant à la voie 1 en direction de Montargis.
ℹ️ En situation normale, les barrières d’un passage à niveau se ferment lorsqu’il détecte le passage d’un train. Quand un train stationne longuement sur la « zone d’annonce », le passage à niveau reste fermé et finit par se mettre en sécurité. Il faut alors l’intervention du personnel SNCF pour remettre le passage à niveau en fonctionnement normal.
Durant cet incident, des annonces sont également diffusées à distance à bord des trains de la Ligne R par les agents du Centre Opérationnel Transilien, avec une attention particulière pour les voyageurs du train POMA pour leur apporter toutes les informations sur la gestion de l’incident en direct.
À 16h20, le train identifié pour porter secours à la bourreuse en panne est à l’approche. Il faut compter environ 20 minutes pour accrocher les deux trains. À 16h53, l’ensemble accroché commence à se mettre en mouvement en direction de la gare de Moret – Veneux les Sablons à la vitesse de 15 km/h. Les trains arriveront à 17h18 en gare, libérant la voie 2 dont les installations doivent ensuite être vérifiées, afin de s’assurer que la circulation peut reprendre en toute sécurité dans le secteur.
Après l’annonce de la reprise du trafic par le gestionnaire de réseau, le premier train à pouvoir circuler à la voie 2 au départ de Montargis sera un train POMA qui recevra l’autorisation de quitter la gare à 17h35.
Ce fut une pointe de soirée difficile ce mardi 21 octobre, avec un service qui se compliquera de nouveau peu après 18h50, suite à une panne de signalisation dans le secteur de Melun. J’ai lu plusieurs de vos remontées sur X nous faisant part d’incohérences, voire d’un manque d’informations pour les trains au départ de Paris Gare de Lyon. Je suis navrée de ces dysfonctionnements qui viennent s’ajouter à une situation déjà compliquée et me charge de les porter auprès des différentes équipes concernées au Centre Opérationnel Transilien ou sur le site de Paris Gare de Lyon. Je reste également preneuse de vos témoignages via le blog, si vous souhaitez me les partager.
Il faut donc plus de 3 heures pour dégager un train en panne dans la région la plus dense en train… Quelle efficacité (heureusement que ça n’arrive pas toutes les semaines ! ahhh si enfaite…).
Procédure du 20eme siècle, communication du 20e siècle et relation client du 19e.
Quand je pense que les conducteurs ont l’information voyageur après les voyageurs du train, ça m’exaspère…
Bonjour,
En tant que voyageuse, je comprends l’agacement que l’on peut ressentir durant ce genre d’incident quand on se retrouve soi-même bloqué dans un train ou en gare. Cependant, il me semble utile de préciser que le dépannage d’un train (qui demande le secours, comme cela fut le cas ce mardi 21) ne se fait pas en un claquement de doigts et que plusieurs étapes sont à respecter.
Après avoir constaté la panne, le conducteur doit d’abord réaliser plusieurs actions par étapes pour tenter de résoudre le problème. Cela peut inclure des vérifications techniques et des interventions manuelles sur le train, tout en tenant informées les équipes du gestionnaire de réseau.
Si le conducteur ne parvient pas à résoudre la panne, une demande de secours est lancée. C’est une procédure qui est utilisée en dernier recours et qui nécessite un grand nombre d’actions manuelles, par exemple pour isoler les systèmes de sécurité du train en panne et permettre au train de secours d’effectuer le remorquage.
En parallèle, les équipes du gestionnaire de réseau doivent identifier un train en capacité de porter secours. Il faut ensuite compter le temps nécessaire pour l’acheminement de ce train jusqu’à l’endroit où se trouve le train en panne.
Une fois le train de secours arrivé, il faut réaliser des actions manuelles pour accrocher les trains et effectuer toutes les vérifications nécessaires avant de pouvoir repartir.
Avant de mettre en mouvement le convoi, tout le personnel mobilisé se coordonne pour permettre le départ à vitesse réduite, compte tenu du gabarit des deux trains qui ont été raccordés.
Comme je vous le disais plus haut, je comprends que ces procédures puissent sembler longues, mais elles sont là pour garantir la sécurité de tous.