Initiée sous l'égide d'Île-de-France Mobilités, la démarche de dialogue territorial sur la Ligne R réunit élus, associations de voyageurs, SNCF Réseau et Transilien SNCF Voyageurs. Je vous explique de quoi il s'agit.
Les trains de la Ligne R circulent sur le réseau ferré français – géré par SNCF Réseau – qui fait l’objet de nombreux travaux de maintenance, de régénération et de développement. Ces travaux sont nécessaires pour le bon fonctionnement du réseau et pour lui permettre de répondre aux enjeux de demain.
Conscients des répercussions de ces opérations sur le quotidien de nos voyageurs, nous avons – avec l’appui d’Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région – engagé une démarche de dialogue territorial. Elle associe toutes les parties prenantes pour que chacun puisse s’exprimer, comprendre les contraintes et participer à réduire l’impact des travaux pour les voyageurs.
Comment est mené ce dialogue territorial ?
La première réunion du dialogue territorial s’est tenue le jeudi 22 mai 2025. Cette instance a réuni élus, associations d’usagers (avec la participation du CODUT, du Collectif des usagers de la Ligne R et de Livry Environnement), Grégoire Marlot, Directeur territorial délégué pour SNCF Réseau, et Marc Doisneau, Directeur des Lignes D & R, en présence d’Île-de-France Mobilités.
L’objectif de ces échanges est de permettre à tous de mieux appréhender les raisons et l’ampleur des travaux, ainsi que leurs répercussions sur la circulation des trains. Autre enjeu : développer et améliorer l’information & la communication autour des travaux et ouvrir un dialogue où chacun peut proposer des pistes d’amélioration pour que ces périodes de travaux deviennent moins pénalisantes pour les voyageurs.
Le contexte des travaux
Je me permets maintenant de vous partager quelques éléments de cette réunion qu’il me semble utiles de connaître, car ils posent des éléments de contexte éclairants sur le réseau.
Tout d’abord, il y a la nécessaire intensification des travaux de régénération pour renouveler certains composants du réseau. Ce n’est d’ailleurs pas spécifique au seul réseau Paris Sud-Est – où circulent les trains de la Ligne R – mais c’est aussi le cas sur l’ensemble de la région Île-de-France. Entre 2004 et 2016, les investissements publics dans la régénération du réseau ont été multipliés par trois sur les différents composants de l’infrastructure.
D’ailleurs, ces efforts portent leurs fruits : depuis 2003 jusqu’à 2020, l’âge moyen de la voie est passé de 34 à 24 ans. Mais pour d’autres équipements comme les caténaires ou la signalisation, il reste nécessaire de poursuivre cette régénération afin de maintenir un haut niveau de performance et de fiabilité, par exemple entre Melun et Moret – Veneux les Sablons où sont réalisés différents chantiers.
Parallèlement à l’entretien du réseau existant (maintenance courante et régénération), des travaux de développement structurants sont également nécessaires pour répondre à l’évolution de l’offre ferroviaire au bénéfice des voyageurs.
On peut citer, par exemple, le projet de modernisation du technicentre de Villeneuve où sont entretenus les trains de la Ligne R, ou les travaux sur les installations fixes de traction électrique (ou « IFTE ») qui permettront de renforcer l’alimentation électrique des nouveaux trains circulant sur le réseau (Regio 2N de la Ligne R, RER NG sur le RER D, Oxygène sur Intercités…). Enfin, d’autres projets peuvent avoir, par ricochet, des conséquences sur les circulations de la Ligne R, parce qu’ils se déroulent sur le réseau Paris Sud-Est (par exemple, le projet NExTEO pour le RER D qui nécessite des travaux sur des zones telles qu’entre Paris Gare de Lyon et Villeneuve Saint-Georges).
Ces travaux sont réalisés généralement la nuit pour en limiter les conséquences sur les circulations et nécessitent des interruptions du trafic d’environ 4 à 5 heures afin d’installer le chantier, de réaliser les procédures de sécurité, de couper l’alimentation électrique, de procéder aux travaux, puis autant de temps pour la désinstallation du chantier pour permettre la reprise du trafic le matin. Un effort important de planification est réalisé pour massifier les travaux et utiliser ces plages de nuit afin de mener plusieurs chantiers en parallèle.
La recherche de solutions
L’organisation des travaux chez SNCF Réseau se fait sur du « long terme » (la programmation des travaux ferroviaires débutant 5 ans avant leur réalisation) et permet de réfléchir en amont à différents sujets tels que :
- l’organisation des travaux (scénarios des chantiers, amplitude des travaux, agencement des chantiers entre eux, etc.) ;
- l’information sur ces travaux et leurs conséquences sur les circulations pour les voyageurs ;
- la prise en charge des voyageurs et les modalités de substitution en cas d’interception des circulations ferrées.
Durant cette première rencontre du 22 mai, il a été décidé de démarrer le travail sur le court terme autour de l’évolution de l’offre de bus de substitution pour la rendre la plus efficace possible tout en répondant aux besoins de la majorité des voyageurs. La volonté partagée est d’aboutir, dès l’automne, à des propositions concertées pour une mise en œuvre dès la fin de l’année.
Une seconde réunion est d’ores et déjà programmée début juillet pour préciser les contraintes des programmations travaux et poursuivre cet échange constructif. Par la suite, d’autres thématiques essentielles seront abordées, telles que la communication sur les travaux ou le choix des périodes de réalisation, afin de limiter les désagréments pour les voyageurs.
Ce dialogue territorial traduit notre volonté, avec SNCF Réseau et Île-de-France Mobilités, de renforcer la coopération avec les élus et les associations de voyageurs. J’aurai l’occasion de vous relayer les informations et de vous partager la suite de ces échanges.
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